D4 – Transition énergétique et minerais: vers une nouvelle malédiction des ressources?
En 2017, les énergies solaires, éoliennes, géothermales, marines, la biomasse, les déchets et les petites installations hydroélectriques représentaient 12,1% de la production mondiale d’électricité, contre 11% en 2016. Dans de nombreuses régions du monde, la décarbonation des mix énergétique et électrique est devenue une priorité dans le but d’atteindre les objectifs climatiques internationaux et de combattre les sources de pollutions locales. Le développement des technologies de la transition énergétique va toutefois mener à une hausse significative de la demande en matières premières minérales au niveau global. De nombreux travaux académiques se sont penchés sur la criticité de ces matériaux. Cependant, la hausse de la demande a surtout été abordée à travers une matrice criticité-vulnérabilité, sur la base des tensions de marché et des ruptures d’approvisionnement. L’atelier va tenter de renverser cette approche. La littérature économique sur la « malédiction des ressources » et le « syndrome hollandais » a démontré que l’exploitation des ressources naturelles ne menait pas mécaniquement à la prospérité et pouvait engendrer du mal-développement, de la pauvreté, de la mauvaise gouvernance et de l’insécurité. Dans quelle mesure la hausse de la demande en matériaux va bénéficier – ou pas – aux pays exportateurs ? Nous tenterons d’identifier les pays exportateurs susceptibles d’être concernés, ainsi que les acteurs-clés du marché des matières premières. Nous évaluerons les conséquences de la transition énergétique mondiale sur le commerce des matières premières et les liens avec la « malédiction des ressources » et nous proposerons des recommandations afin d’en réduire les potentielles externalités négatives.
Outline :
The first part of the workshop will provide an opportunity for experts from various backgrounds to exchange views. The second part will be based on interactions with the participants. We will put special emphasis on the exchanges as they can provide valuable material for future researches agenda.
Picture credit: Max Pixel